Temps ordinaire - 27e semaine
Dimanche 2 octobre 2022
"La réussite de notre vie, notre traversée de la mort
et de tout ce qui la prépare, dépendent de notre foi.
L'expression plénière de cette foi est notre adhésion au Christ,
mais elle est déjà en germe dans la confiance que nous mettons dans notre vie,
dans l'attente confuse d'une croissance heureuse.
Privé totalement de foi, l'homme meurt : il n'a plus de raison ni de goût de vivre.
Cette foi connaît des degrés et se révèle capable de croissance.
C'est bien pour cela que les disciples demandent à Jésus d'augmenter leur foi.
Celui-ci leur répond qu'ils n'en ont même pas «gros comme un grain de moutarde».
Il faudra attendre la Résurrection pour que la foi puisse atteindre toute sa taille
et devienne capable de déplacer arbres et montagnes,
de mettre la vie là où semble régner la mort.
Cela ne l'empêchera pas de rester fragile,
de connaître des éclipses, de devoir repartir à zéro.
La foi est en effet relation vivante à des réalités qui nous viennent «du dehors».
La foi prend telle ou telle forme selon notre tempérament, notre affectivité
et tout ce qui nous vient de notre héritage.
Mais, en dernier ressort, elle dépend d'un choix de notre part.
Choisir de croire est toujours à portée de notre liberté."
(P. Marcel Domergue, jésuite, dans la revue "Croire")
Temps ordinaire - 26e semaine
Samedi 1er octobre 2022
Sainte Thérèse de Lisieux, vierge et docteur de l'Église et patronne des missions
Sainte Thérèse de Lisieux a su, jour après jour, dans le silence et la discrétion,
se fier à la volonté du Seigneur.
Les épreuves qu'elle a vécues, elle a su les vivre sous le regard de Jésus, avec Lui,
les traverser en continuant à aimer encore et encore.
Elle a su laisser Jésus éclairer sa vie par la Parole
que, chaque jour, elle essayait de déchiffrer, de comprendre, d'écouter,
d'accueillir, de ruminer et de vivre.
Et si, aujourd'hui, nous nous laissions illuminer par la Parole de Dieu ?
Temps ordinaire - 26e semaine
Vendredi 30 septembre 2022
Saint Jérôme, prêtre et docteur de l'Église
Ce merveilleux psaume 138 nous dit, à la fois, la proximité inouïe de Dieu
et la grandeur de l'homme, créé à son image et ressemblance.
Dieu nous est proche, "plus intime à nous-même que nous-même" dit même saint Augustin.
Il nous voit, il nous regarde, non pour nous épier, non comme un "voyeur",
mais comme un Père plein de tendresse, comme une Mère "aux petits soins" pour ses enfants.
Il nous conduit, sans jamais forcer notre liberté.
Aussi loin que nous allions, dans le bien comme dans le mal,
il nous rejoint, là où nous sommes, là où nous en sommes car ce qu'il cherche en nous,
c'est cette "image et ressemblance", ce qui nous fait "grands".
Rendons grâce pour cette Présence de Dieu, invisible à nos yeux,
peu perceptible à nos sens, souvent très silencieuse, mais non moins agissante !
Temps ordinaire - 26e semaine
Jeudi 29 septembre 2022
Fête des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël
(tapisserie de l'Apocalypse, d'Angers : le combat de l'archange Michel contre le dragon)
"Anges du Seigneur, bénissez le Seigneur, invincibles porteurs de ses ordres, attentifs au son de sa parole !" (antienne d'ouverture de la messe de ce jour) Nous fêtons aujourd'hui ces créatures qui sont sans cesse devant la face de Dieu, ces esprits bienheureux qui portent aux hommes les messages de Dieu, comme Gabriel à Marie, Raphaël à Tobie et Michel, force de Dieu. "
"Frères et sœurs, la fête des anges, que nous célébrons aujourd’hui,
nous offre plusieurs sujets d’émerveillement et d’action de grâce.
La préface de la messe proclame : « La splendeur de ces créatures spirituelles
nous laisse entrevoir comme tu es grand, Seigneur, et combien tu surpasses tous les êtres. »
Oui, en contemplant la splendeur des anges, nous admirons et nous adorons la beauté de Dieu,
sa sagesse « infinie en ressources », comme la qualifie saint Paul dans la lettre aux Éphésiens (3, 10).
L’adjectif grec traduit par « infinie en ressources », est en réalité beaucoup plus suggestif :
il signifie, à la lettre, « bigarré, chatoyant ».
La sagesse de Dieu, riche en fantaisie créatrice, se déploie et se reflète
dans ces innombrables créatures spirituelles (des myriades de myriades, nous disait le prophète Daniel !),
dont chacune est un chef-d’œuvre unique de beauté.
Quel émerveillement sera le nôtre lorsque nos yeux s’ouvriront sur cet univers invisible
qui nous entoure, même si pour l’instant nous ne le percevons que dans la foi !" (Frère Raffaele de Tamié)
Temps ordinaire - 26e semaine
Mercredi 28 septembre 2022
Saint Laurent Ruiz et ses compagnons, martyrs du Japon
Le psaume 87 que nous prions depuis hier, en écho au livre de Job,
est un grand cri vers Dieu, dans un moment de détresse extrême.
Nous pouvons le prier avec tous ceux et celles qui souffrent, qui désespèrent de la vie,
qui ne croient plus en un Dieu qui sauve, qui souffrent sans relâche.
Nous pouvons le prier aussi avec Jésus, dans sa Passion en croyant qu'il est "descendu aux enfers",
comme on le proclame dans notre confession de foi (le Credo).
Oui, Jésus est descendu jusqu'aux profondeurs de nos enfers, de nos ténèbres,
de nos désespoirs, de nos incroyances, de nos pires cauchemars et péchés,
pour nous en faire remonter avec lui vers la lumière, vers la vie, vers l'espérance..
.Nous faisons mémoire du Bienheureux Innocent de Berzo,
capucin italien, né en 1844 en Lombardie.
Il entre chez les Capucins, au couvent de Borno.
Le secret de sa joie était une vie d'intense prière.
Il aime passer de longues heures devant le Saint Sacrement, surtout la nuit.
Le 3 mars 1890, il tombe gravement malade en meurt à 46 ans, à Bergame.
Temps ordinaire - 26e semaine
Mardi 27 septembre 2022
Saint Vincent de Paul, prêtre
Jésus monte à Jérusalem où il sait maintenant qu'il va souffrir et y mourir.
Il ne recule pas, il prend "résolument", déterminé, la route vers l'accomplissement de sa mission..
Il doit traverser la Samarie qui était une région "dissidente" au point de vue religieux
et où une haine farouche existait entre Juifs et Samaritains.
Il n'est donc pas étonnant qu'on refuse de le recevoir parce qu'il va à Jérusalem.
La réaction de Jacques et Jean est vivement réfutée par Jésus :
il ne saurait avoir de violence envers quiconque ne partage pas nos opinions.
"Être disciple, c'est renoncer à l'hostilité", écrit le P. Jean-Paul Musangania.
Jésus vient pour nous dire l'amour du Père, l'amour de Dieu pour chacun, chacune,
sans exception....
Temps ordinaire - 26e semaine
Lundi 26 septembre 2022
Saints Côme et Damien, martyrs
Jésus continue d'enseigner, "d'éduquer" ses disciples,
de leur transmettre son échelle de valeurs,
à l'opposé de celle du monde d'alors, et du monde d'aujourd'hui :
Être le plus grand, ce n'est pas dominer, ce n'est pas régner,
ce n'est pas se mettre à la première place, au pinacle, en haut de l'affiche,
c'est se mettre à la dernière place, aux pieds des autres pour leur laver les pieds et les servir.
Être un enfant, au temps de Jésus, c'est n'avoir aucun statut social, c'est être relégué au dernier rang.
On commençait à s'intéresser aux enfants que lorsqu'ils avaient l'âge de 12 ans environ
et étaient capables de venir à la synagogue (et ce n'était que les garçons !).
Les paroles que Jésus adresse à ses disciples sont "révolutionnaires" :
accueillir des enfants, c'est l'accueillir lui-même et accueillir le Père !
Un maître spirituel a dit ceci : "servir, c'est régner !"
Cela pourrait être notre devise pour aujourd'hui et demain.
Nous fêtons aussi, dans la famille franciscaine le bienheureux Aurélien de Vinalesa,
capucin espagnol tué avec onze autres confrères et cinq clarisses capucines,
durant la guerre d'Espagne en 1936.
Temps ordinaire - 26e semaine
Dimanche 25 septembre 2022
C'est la "version" de saint Luc de ce que nous dit autrement Matthieu :
"tout ce que vous avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait."
À nos portes et portails, à la porte de l'Europe, à la porte de la France,
à la porte de nos villes, à la porte de nos maisons,
le Christ, sous les traits de Lazare, du migrant, du SDF, du pauvre sans voix et sans pouvoir,
des enfants errants, des prostitués en tous genres, des prisonniers, des malades...
oui, le Christ attend ce qui tombe de nos tables bien garnies... :
une attention bienveillante, un sourire accueillant, une hospitalité généreuse,
une visite, un téléphone, une action sociale et politique, un engagement....
Seigneur, tu nous attends en chaque visage...