Temps ordinaire : 21e semaine
Mercredi 24 août 2022
Fête de saint Barthélémy, apôtre
(Tableau de William Blake)
L'échelle dont parle Jésus, fait allusion au songe de Jacob, représenté par le tableau de William Blake. "L'échelle fait penser au ziggourats de Mésopotamie (c'est la seule fois qu'on trouve ce mot dans l'Ancien Testament) qui prétendaient unir le ciel et la terre. Il faut imaginer une rampe qui permettraient aux anges de se croiser, cette rampe fait allusion à la montée qui conduisait au sanctuaire de Béthel, la « maison de Dieu ». Avant même l'intervention de Dieu, cette rampe est un indice lourd de sens : contrairement à la tour de Babel, elle indique que Dieu ne veut pas rester isolé, inaccessible. Entre ciel et terre une communication existe , elle se fait par l'intermédiaire des anges, messagers de Dieu. Dieu s’approche de l’homme et « se tient près de lui »."(CeTad)
"Sous le figuier, je t'ai vu, Nathanaël. Ce que tu donnais là à Dieu dans la gratuité de ton cœur,
ce moment de fidélité que tu cachais aux hommes, je l'ai vu.
Et parce que je t'ai vu, tu verras, toi aussi, Nathanaël.
Tu verras des choses bien plus grandes encore que cette lucidité que tu découvres en moi ;
et tous, vous verrez, vous qui avez foi en moi.
Vous verrez en moi l'Envoyé de Dieu, le salut venu chez vous à travers la déchirure du ciel ;
vous verrez le va-et-vient des anges messagers,
l'échange incessant des projets de salut, de moi au Père et du Père vers moi,
moi sur la terre avec vous et lui dans le ciel de sa gloire."
Viens et vois, Nathanaël !(Frère Dominique)
Temps ordinaire - 21e semaine
Mardi 23 août 2022
Sainte Rose de Lima, vierge
Dégager l'essentiel de l'accessoire, s'engager pour ce qui donne la vie,
ce qui donne l'amour, ce qui donne la Vérité, le bien,
pour la "justice, la miséricorde et la fidélité",
afin que les choses secondaires ne nous empêchent pas de vivre l'essentiel !
N'avons-nous pas à nous "poser", après la période de l'été,
et à prendre du temps pour dégager l'essentiel de l'accessoire ?
Nous débarrasser de ce qui nous encombre, matériellement certes,
mais aussi de ce qui encombre notre esprit et notre cœur inutilement ?
N'est-ce pas l'occasion de se donner une orientation de vie qui aille dans le sens du don de soi,
de la miséricorde, de la justice ?
Nous faisons mémoire d'un frère franciscain capucin : le bienheureux Bernard d'Offida, né en Sicile, en 1604, dans une famille de paysans. Il entre chez les frères capucins et est envoyé à Femo
où il a pour tâche de cuisiner et de s'occuper de l'infirmerie.
Puis, on l'envoie à Offida, comme frère quêteur et, quand les infirmités ne lui permettent de plus de marcher, frère portier. : simplcité, humilité, bienveillance, vie de prière et de pénitence
caractérisent sa vie toute simple. Il meurt le 22 août 1694.
Temps ordinaire - 21e semaine
Lundi 22 août 2022
Sainte Marie, Reine
(cette image provient d'une revue des "Équipes du Rosaire")
Marie, à l'image de son Fils, est "reine et servante", comme Jésus Christ est "Roi et Serviteur".
Elle n'est pas au-dessus de son Fils, mais elle en est sa première disciple.
Huit jours après l'Assomption nous faisons mémoire de la royauté de Marie
Et il ne manque pas de grands peintres qui ont voulu représenter ce "couronnement de Marie",
avec forces brocards, dorures, couronnes, diadèmes et bijoux !
Marie nous rappelle aujourd'hui que la royauté, en christianisme, est service d'autrui,
service d'amour qui va jusqu'au bout, service qui ne cesse de dire "OUI", à la vie,
oui à l'amour, oui au don de soi.
Service qui fait confiance totale à Celui qui appelle :
Dieu le Père, parce que, justement, il est Père et qu'il ne peut que vouloir le bien de chacun de ses enfants.
Temps ordinaire - 21e semaine
Dimanche 21 août 2022
"L’étroitesse de la porte, ce n’est pas un filtre, mais une exigence. Une exigence de relation avec le Christ. Il ne s’agit pas simplement de dire « On l’a fréquenté », ou encore « C’est mon ami Facebook ». Il y a une exigence parce qu’il s’agit de la porte qui mène à la Vie.
Il y a une exigence parce qu’on sait bien que la vie n’est pas « un long fleuve tranquille ».
Il y a d’abord une exigence de vérité de vie, de la vraie vie. La vraie vie exige justement un discernement : distinguer la vraie vie de ce qu’est une vie trompeuse ;
faire la part de ce qui mène vers la vraie vie et n’y mène pas ;
et ce qui m’entraîne sur le chemin de la vie trompeuse, voire même m’y enchaîne.
Saint Ignace repère trois réalités qui m’entravent dans une vie trompeuse.
D’abord la « convoitise des richesses ». Une frénésie à accumuler des possessions de toutes sortes, une course débridée à la consommation…
Ensuite « l’honneur vain du monde ». On est accro, addict du regard des autres.
Ce sont les selfies à tout bout de champ, sans aucune considération des risques. Et que dire des réseaux sociaux en tout genre où on étale sa vie sur Internet, avide de likes. Je ne suis plus libre d’être moi-même.
Et enfin « un immense orgueil », où je suis prisonnier de moi-même,
de l’image que je me fais de moi-même. Je m’y enferme, coupé de toutes relations véritables avec les autres, coupé de Dieu… jusqu’à la folie.
Le Christ, lui, nous enseigne à vivre pleinement en présence de Dieu de qui viennent tous les biens,
et qui donne tout jusqu’à son Fils bien-aimé.
A être sous le regard bienveillant du Père où je peux être simplement et humblement… moi-même.
Il y a ensuite une exigence d’amour en actes et pas seulement dans les paroles.
Il ne suffit pas de dire “Seigneur, Seigneur !” mais de mettre en pratique son enseignement.
Pratiquer la justice, œuvrer pour la paix et la réconciliation, partager dans la joie,
éprouver de la compassion pour autrui, exercer la patience.
Il s’agit en fait de porter les fruits de l’Esprit.
Cette exigence de vie selon les Béatitudes,
la porte étroite, un seul homme, le Fils de l’homme, l’a franchie.
Mais parce qu’il est aussi Fils de Dieu, c’est pour tous, pour toute l’humanité, qu’il l’a franchie.
Il est la porte qui ouvre large, qui pardonne toutes nos insuffisances,
tous nos écarts, pour peu que nous l’écoutions de tout notre cœur, de tout notre esprit, de tout notre être."(Père Clément Nguyen, Jésuite)
Temps ordinaire : 20e semaine
Samedi 20 août 2022
Saint Bernard de Clairvaux, abbé
Le seul Maître que nous ayons à suivre, c'est Jésus Christ en personne.
Contrairement à certains maîtres,
Jésus vit profondément ce qu'il enseigne : il n'y a pas d'incohérence entre ses dires et son faire. Il nous interpelle aujourd'hui sur notre cohérence : mes actes et mes paroles sont-elles cohérentes ?
Il nous interpelle aussi sur les "maîtres" que je me donne,
qui peuvent me dominer et dont je dois me défaire :
tout ce qui entrave ma route, mon chemin, à la suite de Jésus...
(maître samrtphone, maître télévision, maître "mode", maître café,
maître alcool ou drogue, maître pouvoir, maître bonne image de moi, etc....)
Temps ordinaire - 20e semaine
Vendredi 20 août 2022
Ce psaume 106 est une prière pour tous ceux et celles qui se trouvent en détresse.
Le psalmiste présente à Dieu ceux qui errent dans le désert et souffrent de la faim et de la soif,
puis il présente à Dieu ceux qui sont prisonniers et tombent sous le poids des travaux forcés,
ensuite, il passe à ceux qui sont désespérés par leur péché ou qui sont en pleine dépression,
enfin, il présente à Dieu ceux qui travaillent en haute mer et subissent tempêtes et naufrages.
Le psalmiste assortit chaque demande de deux refrains :
"Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse."
et le second refrain :
"Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes !"
Nous pouvons prendre le relais du psalmiste et présenter au Seigneur
ceux qui souffrent de la guerre, les agriculteurs qui souffrent de la sécheresse ici,
mais encore en Éthiopie, au Sahel, etc... ceux qui souffrant d'être rejetés, exclus, méprisés,
en faisant confiance au Seigneur qui "tire de la détresse" à sa façon, à sa manière de Dieu.
Dans la famille franciscaine, nous pensons à saint Louis d'Anjou, évêque.
Né en 1274 en Italie, à 14 ans, il est envoyé en otage à Barcelone, avec ses deux frères,
pour libérer son père, prisonnier du roi d'Aragon.
Là, il entre en contact avec des frères franciscains.
Il rentre chez eux malgré l'opposition de sa famille et Boniface le nomme archevêque de Toulouse,
où il se distingue par sa pauvreté et son humilité.
Il meurt en Provence, au cours d'un voyage, le 19 août 1297.