Temps ordinaire - 21e semaine
Dimanche 21 août 2022
"L’étroitesse de la porte, ce n’est pas un filtre, mais une exigence. Une exigence de relation avec le Christ. Il ne s’agit pas simplement de dire « On l’a fréquenté », ou encore « C’est mon ami Facebook ». Il y a une exigence parce qu’il s’agit de la porte qui mène à la Vie.
Il y a une exigence parce qu’on sait bien que la vie n’est pas « un long fleuve tranquille ».
Il y a d’abord une exigence de vérité de vie, de la vraie vie. La vraie vie exige justement un discernement : distinguer la vraie vie de ce qu’est une vie trompeuse ;
faire la part de ce qui mène vers la vraie vie et n’y mène pas ;
et ce qui m’entraîne sur le chemin de la vie trompeuse, voire même m’y enchaîne.
Saint Ignace repère trois réalités qui m’entravent dans une vie trompeuse.
D’abord la « convoitise des richesses ». Une frénésie à accumuler des possessions de toutes sortes, une course débridée à la consommation…
Ensuite « l’honneur vain du monde ». On est accro, addict du regard des autres.
Ce sont les selfies à tout bout de champ, sans aucune considération des risques. Et que dire des réseaux sociaux en tout genre où on étale sa vie sur Internet, avide de likes. Je ne suis plus libre d’être moi-même.
Et enfin « un immense orgueil », où je suis prisonnier de moi-même,
de l’image que je me fais de moi-même. Je m’y enferme, coupé de toutes relations véritables avec les autres, coupé de Dieu… jusqu’à la folie.
Le Christ, lui, nous enseigne à vivre pleinement en présence de Dieu de qui viennent tous les biens,
et qui donne tout jusqu’à son Fils bien-aimé.
A être sous le regard bienveillant du Père où je peux être simplement et humblement… moi-même.
Il y a ensuite une exigence d’amour en actes et pas seulement dans les paroles.
Il ne suffit pas de dire “Seigneur, Seigneur !” mais de mettre en pratique son enseignement.
Pratiquer la justice, œuvrer pour la paix et la réconciliation, partager dans la joie,
éprouver de la compassion pour autrui, exercer la patience.
Il s’agit en fait de porter les fruits de l’Esprit.
Cette exigence de vie selon les Béatitudes,
la porte étroite, un seul homme, le Fils de l’homme, l’a franchie.
Mais parce qu’il est aussi Fils de Dieu, c’est pour tous, pour toute l’humanité, qu’il l’a franchie.
Il est la porte qui ouvre large, qui pardonne toutes nos insuffisances,
tous nos écarts, pour peu que nous l’écoutions de tout notre cœur, de tout notre esprit, de tout notre être."(Père Clément Nguyen, Jésuite)
Temps ordinaire : 20e semaine
Samedi 20 août 2022
Saint Bernard de Clairvaux, abbé
Le seul Maître que nous ayons à suivre, c'est Jésus Christ en personne.
Contrairement à certains maîtres,
Jésus vit profondément ce qu'il enseigne : il n'y a pas d'incohérence entre ses dires et son faire. Il nous interpelle aujourd'hui sur notre cohérence : mes actes et mes paroles sont-elles cohérentes ?
Il nous interpelle aussi sur les "maîtres" que je me donne,
qui peuvent me dominer et dont je dois me défaire :
tout ce qui entrave ma route, mon chemin, à la suite de Jésus...
(maître samrtphone, maître télévision, maître "mode", maître café,
maître alcool ou drogue, maître pouvoir, maître bonne image de moi, etc....)
Temps ordinaire - 20e semaine
Vendredi 20 août 2022
Ce psaume 106 est une prière pour tous ceux et celles qui se trouvent en détresse.
Le psalmiste présente à Dieu ceux qui errent dans le désert et souffrent de la faim et de la soif,
puis il présente à Dieu ceux qui sont prisonniers et tombent sous le poids des travaux forcés,
ensuite, il passe à ceux qui sont désespérés par leur péché ou qui sont en pleine dépression,
enfin, il présente à Dieu ceux qui travaillent en haute mer et subissent tempêtes et naufrages.
Le psalmiste assortit chaque demande de deux refrains :
"Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur, et lui les a tirés de la détresse."
et le second refrain :
"Qu'ils rendent grâce au Seigneur de son amour, de ses merveilles pour les hommes !"
Nous pouvons prendre le relais du psalmiste et présenter au Seigneur
ceux qui souffrent de la guerre, les agriculteurs qui souffrent de la sécheresse ici,
mais encore en Éthiopie, au Sahel, etc... ceux qui souffrant d'être rejetés, exclus, méprisés,
en faisant confiance au Seigneur qui "tire de la détresse" à sa façon, à sa manière de Dieu.
Dans la famille franciscaine, nous pensons à saint Louis d'Anjou, évêque.
Né en 1274 en Italie, à 14 ans, il est envoyé en otage à Barcelone, avec ses deux frères,
pour libérer son père, prisonnier du roi d'Aragon.
Là, il entre en contact avec des frères franciscains.
Il rentre chez eux malgré l'opposition de sa famille et Boniface le nomme archevêque de Toulouse,
où il se distingue par sa pauvreté et son humilité.
Il meurt en Provence, au cours d'un voyage, le 19 août 1297.
Temps ordinaire - 20e semaine
Jeudi 18 août 2022
"En donnant la vie à votre enfant, vous vous êtes promis de tout faire pour qu'il ne manque de rien
et qu'il connaisse le bonheur.
Est heureux et radieux l'enfant qui est aimé de ses parents.
Dieu ne veut pas autre chose pour son peuple.
Cette eau pure qu'il versera sur lui est une eau vive qui purifie ;
cet esprit qu'il lui donnera est un esprit nouveau qui détourne des idoles.
Ainsi, dit Dieu aux tribus dispersées,
"vous suivrez mes lois... vous y serez mon peuple et moi, je serai votre Dieu".
En Jésus mort et ressuscité, la parole adressée au prophète est devenue réalité :
par le bain de la nouvelle naissance, l'Esprit est répandu sur votre enfant."(de la revue "Croire")
Dieu ne veut que notre bonheur,
il veut que nous ayons le même "cœur" que lui,
un cœur qui aime, un cœur qui fait miséricorde, un cœur qui pardonne...
Nous faisons aussi mémoire, dans la famille franciscaine
de frères déportés avec d'autres prêtres au moment de la Révolution française,
déportés sur les pontons de Rocherfort.
Parmi les 64 prêtres, les frères Louis-Armand Adam, le frère Nicolas Savouret,
le frère Jean-Baptiste Loir, le frère Jean Bourdon, le frère François François.
Temps ordinaire - 20e semaine
Mercredi 17 août 2022
"Voici que moi-même, je m'occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles."
Ézéchiel 34, 1-11
L'image du berger traverse toute la Bible :
elle est présente car c'est la réalité de tant d'hommes de ce temps-là :
agriculteurs et éleveurs étaient les métiers les plus exercés.
On recrutait aussi des employés pour garder les troupeaux des propriétaires plus riches
et certains employés n'étaient pas toujours "tendres" envers les brebis !
Le prophète compare les chefs du peuple ou les rois d'Israël à des bergers,
mais des bergers qui ont été durs avec leurs troupeaux.
C'est pourquoi, Dieu dit qu'il s'occupera lui-même des brebis.
Il le fera éminemment avec Jésus; lui le "Bon Berger".
Faisons confiance à Jésus : il s'occupe de nous,
peut-être pas à la façon que nous voudrions, mais soyons sûrs qu'il veille sur nous, car il nous aime infiniment !
Beatriz da Silva (1437-1492) est une aristocrate portugaise, qui a fondé l'ordre de l'Immaculée Conception, avec l'appui de la reine Isabelle la Catholique, dans l'Espagne de la Reconquista. Elle a été canonisée par Paul VI en 1976. Sa fête se célèbre le 17 août.
Temps ordinaire - 20e semaine
Mardi 16 août 2022
Être disciple de Jésus implique des choix, des priorités,
des réalités essentielles à vivre, à côté de réalités moins importantes.
Je n'ai peut-être pas à "quitter" une maison, des frères, des sœurs, etc...
mais, j'ai à me demander, si posséder une maison, si mes relations familiales, etc...
sont des entraves ou non à ma relation avec Jésus Christ.
Je peux être très "possessif" vis-à-vis de mes biens, de mes enfants, de mes parents, etc...
Qu'est-ce que j'ai à "quitter" pour que ma relation à Dieu,
ma relation aux autres et la relation à moi soit "ajustée" aux valeurs chrétiennes ?