Temps ordinaire - 23e semaine
Mercredi 7 septembre 2022
(paysage de Galilée vu du Mont des Béatitudes)
"Dieu est ainsi ! Il ne se contente pas d’un constat : sur la terre, il y a des pauvres et des affamés, sur la terre il y a des gens qui souffrent dans leurs corps et dans leurs cœurs. Il est rempli de compassion, il est toute compassion et il veut que les choses changent et il y travaille.
Mais comment Dieu travaille-t-il ? Difficile pour lui d’augmenter le smic et les retraites, difficile pour lui de préserver l’hôpital public et la sécurité routière, difficile pour lui de développer l’économie sans favoriser les riches. Et comment va-t-il préserver la planète : « Dieu vit que cela était très bon » ? Se pose-t-il la question : la taxe carbone est-elle un bon moyen ?
Et il y a tant de questions de ce genre ! Mais, Dieu ne donne pas de réponses à ces questions. Il inspire le cœur de l’homme, il met dans le cœur de l’homme l’amour et le sens de la justice. En vérité, il travaille beaucoup, mais beaucoup l’ont mis au chômage !
Un passage comme celui que nous venons d’entendre, ces béatitudes recensées par Luc, doivent nous stimuler. Réfléchir, débattre, proposer des solutions, voilà notre tâche. Appliquons-y notre intelligence, mais laissons-nous inspirer par ce que le Seigneur met dans le cœur de l’homme, l’amour et le sens de la justice."(paroisse de Courthézon, dans le Vaucluse)
Temps ordinaire - 23e semaine
Mardi 96 septembre 2022
Approprions-nous ce chant de louange du psaume 149
et laissons jaillir de nos cœurs, de nos vies, de nos paroles,
un chant de reconnaissance et de remerciement pour le Seigneur qui nous aime
et qui reste fidèle pour toujours à son alliance avec l'humanité tout entière
et avec chacun d'entre nous.
En ces temps de morosité, d'incertitude et d'inquiétude,
il est bon de se tenir, de persévérer dans la louange gratuite :
elle est une force pour affronter la vie dans ses joies et ses peines,
dans ses défis et dans ses appels.
Temps ordinaire - 23e semaine
Lundi 5 septembre 2022
Paul rappelle aux Corinthiens le rituel de la pâque juive :
on y mangeait des pains sans levain et on immolait un agneau mâle.
La Pâque chrétienne rappelle que ce n'est plus un agneau qui a été immolé,
mais le Christ lui-même, l'Agneau véritable dont l'agneau de la pâque juive était une figure, une annonce. C'est pourquoi, nous devons être comme le pain non fermenté de la Pâque,
une "bonne pâte" ! c'est-à-dire un cœur droit, vrai, plein d'amour et de miséricorde.
Temps ordinaire - 23e semaine
Dimanche 4 septembre 2022
Les textes d'aujourd'hui nous parlent de "renoncement", de ""préférence, de "porter sa croix" :
cela ne nous semble guère engageant !
Nos choix, nos décisions, même minimes, entraînent des renoncements :
si je choisis d'aller au cinéma, je renonce à regarder le match de foot ;
si je choisis de visiter ce malade isolé, je renonce à prendre une heure sur mon smartphone ;
si je choisis de me marier, je renonce à toutes les autres femmes (ou à tous les autres hommes) ;
si je choisis d'être disciple de Jésus, je renonce à mon égoïsme pour aimer à la manière de Jésus,
et cela est dur pour mon cher "moi" !
Si je choisis la vie avec Jésus, mon égoïsme, mon esprit de domination,
mes envies de pouvoir vont "souffrir",
mais il y aura la joie d'aimer, la joie de se donner,
la joie de cheminer avec Jésus Christ comme compagnon de route,
comme Frère et comme Maître.
Aimer, -aimer vraiment à la manière de Jésus- nous entraîne sur le chemin du don,
sur le chemin du service, sur le chemin de la Vie à travers les petites morts,
les petites croix provoquées par le choix de Vie que je fais :
mais c'est pour la Vie, celle qui ne finit pas !
Nous faisons mémoire aujourd'hui de sainte Rose de Viterbe, née en 1223, morte en 1251 à 28 ans.
En écoutant les sermons des Frères Mineurs franciscains, elle apprend très jeune à prier,
à partager son pain avec les pauvres.
Dans un coin de la maison paternelle, elle aménage un petit ermitage, où elle prie en paix.
Elle entre dans le Tiers-Ordre franciscain à l'âge de 24 ans.
Cette même année, elle sort de son ermitage, la croix à la main,
pour exhorter les passants à la fidélité au Pape et à la pénitence :
la ville entière se convertit à sa parole.
Du coup, l'empereur Frédéric II, qui occupe la ville et qui lutte contre le pape condamne Rose à l'exil.
Après la mort de l'empereur, elle rentre à Viterbe,
mais demeure dans son ermitage où elle meurt, le 6 mars 1251.
Temps ordinaire - 22e semaine
Samedi 3 septembre 2022
Je peux proclamer les louanges du Seigneur à tout moment, en toutes occasions,
par le chant, par la danse, par la musique,
en aimant à la manière de Jésus, en accueillant chaque matin comme un don,
en remettant chaque journée finissante à la miséricorde du Père,
en vivant ce que j'ai à vivre, simplement et fidèlement,
en rendant service, en visitant les malades ou une personne isolée,
en m'occupant avec soin des personnes dont j'ai la charge....
Et je peux rendre grâce pour le Nom de Dieu qui est Amour,
Tendresse, Miséricorde, Pardon, Fidélité, Pitié, Pauvreté, Don de soi, Générosité,
Abondance, Gratuité, Liberté, Beauté, Bonté..... et je peux allonger la liste !
Temps ordinaire - 22e semaine
Vendredi 2 septembre 2022
Les bienheureux martyrs franciscains de septembre 1792
Le psaume 36 est un psaume de confiance en Dieu et de remise de soi entre les mains paternelles de Dieu.
Le psalmiste invite le priant à faire confiance et à agir selon les désirs de Dieu,
c'est-à-dire à aimer le Seigneur et à aimer ses frères.
Le psalmiste promet que Dieu "comblera les désirs du cœur du croyant" :
sans doute pas ses désirs immédiats, superficiels, mais ses désirs profonds.
Comme pour la plupart des dons que le Seigneur nous fait, nous ne les voyons rarement du premier coup : c'est peu à peu qu'ils se révèlent, lors d'un événement qui nous touche de près,
lors d'une épreuve traversée, lors d'une joie qui nous laisse un sentiment de sérénité ou de plénitude...
Les dons de Dieu ne sont pas éclatants, bruyants ou rutilants :
c'est de l'ordre du silence, de la subtilité, de la finesse, de la discrétion.
Nous faisons mémoire aussi des Bienheureux martyrs de Septembre 1792,
où près de 166 prêtres et religieux furent massacrés, début septembre, par les révolutionnaires,
dans le jardin des Carmes de Paris.
Parmi eux trois sont de la famille franciscaine :
Jean-François Burté, franciscain, Apollinaire Morel, capucin et Séverin Girault, prêtre, du Tiers Ordre.