Temps ordinaire - 27e semaine
Jeudi 6 octobre 2022
Fête de sainte Foy vierge et martyre

(icône de sainte Foy d'Agen et de Conques)
Sainte Foy
Pendant l’occupation romaine, les persécutions contre les chrétiens
sont particulièrement importantes à la fin du IIIème siècle.
A Agen, c’est à cette période que naît Foy (Fides)
qui appartenait à une très riche famille gallo-romaine.
Elle avait été instruite des vérités de la foi par sa nourrice
qui lui inspire l’amour de Jésus-Christ.
Elle reçoit le baptême, puis mène une vie exemplaire, aidant les plus pauvres.
La légende veut que ce soit son père qui la dénonça à Dacien, proconsul romain,
qui la fit paraître à son tribunal puis décapiter à l’âge de 13 ans (le 6 octobre 303).
Le nom de Foy est associé à celui de Caprais et bien d’autres jeunes chrétiens qui,
proclamant leur foi en Dieu en opposition aux croyances des occupants romains,
sont mis à mort.
Le corps de sainte Foy fut enseveli à Agen dans la petite église du Martrou
(lieu du martyre en langue d’oc) puis au XIème siècle
ses reliques furent transférées à Conques où les miracles se multiplièrent.
Nous faisons aussi mémoire de sainte Marie-Françoise des Cinq Plaies
Anne-Marie Gallo naît à Naples en 1715 et se distingue très tôt par sa piété.
Elle refuse un riche mariage à l'âge de 16 ans et entre dans le Tiers-Ordre franciscain,
malgré l'opposition de son père.
Elle consacre son temps aux pauvres et aux malades
et à une vie mystique intense,
marquée par une dévotion très forte à la Passion du Christ.
Elle reçois les stigmates de la Passion et meurt le 6 octobre 1791
Temps ordinaire - 27e semaine
Mercredi 5 octobre 2022
"Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière.
Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda :
"Seigneur, apprends-nous à prier..." Il leur répondit :
"Quand vous priez, dites, Père, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne.
Donne-nous le pain dont nous avons besoin pour chaque jour.
Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes,
nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation." Luc 11, 1-4
Jésus, dans l'évangile de Luc,
se tient en prière dans les grands moments de sa vie :
au baptême, à la Transfiguration, avant de choisir ses disciples
et à Gethsémani, au moment de l'agonie.
Mais, c'est sans cesse que Jésus reste en communion avec son Père,
car c'est cela aussi la prière,
c'est rester en relation intime, en communion d'amour avec le Père.
Quand on aime, on tend vers la "communion" avec l'être aimé.
Jésus dira : "Ma nourriture c'est de faire ce qui plaît au Père".
Entrons dans la prière de Jésus,
glissons-nous dans sa prière,
et apprenons de lui à être en communion avec le Père,
son Père et notre Père.
Temps ordinaire - 27e semaine
Mardi 4 octobre 2022
Solennité de saint François d'Assise,
fondateur des Trois Ordres (Franciscains, Clarisses et Fraternité séculière)
Cette fresque représente "Frère François", pas encore canonisé (il n'y a pas d'auréole et il est appelé simplement "Franciscus", François)
Que retenir de sa vie et de son message ?
Son attachement à la Personne de Jésus Christ,
rencontré, à la fois dans le pauvre lépreux
que François a croisé sur sa route au début de sa conversion,
et dans le Crucifié-Ressuscité peint dans la chapelle de Saint-Damien
François, à la suite de Jésus, s'est fait un cœur fraternel,
particulièrement envers les plus pauvres, les plus petits, les exclus de son temps.
Au fur et à mesure des années, son cœur fraternel s'élargira aux dimensions de l'univers,
jusqu'à Frère Soleil, Frère Feu, Sœur notre Mère la Terre
et notre Sœur la mort corporelle, sans oublier notre Frère le Sultan,
qu'il rencontra à Damiette, en plein cœur de la croisade.
Au fur et à mesure des années,
il approfondira sa relation au Crucifié-Ressuscité
jusqu'à demander "d'éprouver dans son corps et dans son âme
l'amour infini qui a poussé Jésus à aller jusqu'à donner sa vie
et la souffrance endurée par le Christ sur la croix,
par amour pour nous."
Et ce seront les "stigmates" du Christ,
imprimés dans son corps et dans son âme, quelques années avant sa mort.
Il n'a voulu vivre que l'Évangile,
nous traçant aussi cette voie de l'amour du Christ et de l'amour fraternel et universel.
Temps ordinaire - 27e semaine
Lundi 3 octobre 2022
Cette céramique de sœur Caritas Müller, illustre l'évangile de ce jour
où à la question d'aimer son prochain et "qui est mon prochain",
Jésus répond par la parabole du Bon Samaritain.
C'est la Trinité tout entière qui est ce Bon Samaritain vis-à-vis de l'humanité,
représentée, dans la céramique, par cet homme blessé que le Père tient en ses bras,
dont le Fils lave les pieds et que l'Esprit réchauffe de sa flamme d'amour.
Si nous vouons apprendre à aimer, contemplons le Fils, notre Seigneur Jésus Christ,
dans chacune de ses rencontres et dans sa relation à son Père.
Si nous voulons apprendre à aimer, écoutons Jésus nous parler du Père.
Si nous voulons apprendre à aimer, laissons-nous saisir par l'Esprit du Père et de Jésus,
laissons-nous guider par Lui.
Nous faisons mémoire du bienheureux Antoine Chevrier, né à Lyon en 1826, prêtre en 1850.
Il se met au service des plus pauvres. C'est dans ce service que naît l'idée
de former des prêtres séculiers vivant spécialement la pauvreté et la vie commune.
Ils seront affiliés au Tiers-Ordre franciscain.
Il est un prêtre donné totalement aux autres, aux plus pauvres.
Il meurt le 2 octobre 1879
Temps ordinaire - 27e semaine
Dimanche 2 octobre 2022
"La réussite de notre vie, notre traversée de la mort
et de tout ce qui la prépare, dépendent de notre foi.
L'expression plénière de cette foi est notre adhésion au Christ,
mais elle est déjà en germe dans la confiance que nous mettons dans notre vie,
dans l'attente confuse d'une croissance heureuse.
Privé totalement de foi, l'homme meurt : il n'a plus de raison ni de goût de vivre.
Cette foi connaît des degrés et se révèle capable de croissance.
C'est bien pour cela que les disciples demandent à Jésus d'augmenter leur foi.
Celui-ci leur répond qu'ils n'en ont même pas «gros comme un grain de moutarde».
Il faudra attendre la Résurrection pour que la foi puisse atteindre toute sa taille
et devienne capable de déplacer arbres et montagnes,
de mettre la vie là où semble régner la mort.
Cela ne l'empêchera pas de rester fragile,
de connaître des éclipses, de devoir repartir à zéro.
La foi est en effet relation vivante à des réalités qui nous viennent «du dehors».
La foi prend telle ou telle forme selon notre tempérament, notre affectivité
et tout ce qui nous vient de notre héritage.
Mais, en dernier ressort, elle dépend d'un choix de notre part.
Choisir de croire est toujours à portée de notre liberté."
(P. Marcel Domergue, jésuite, dans la revue "Croire")
Temps ordinaire - 26e semaine
Samedi 1er octobre 2022
Sainte Thérèse de Lisieux, vierge et docteur de l'Église et patronne des missions
Sainte Thérèse de Lisieux a su, jour après jour, dans le silence et la discrétion,
se fier à la volonté du Seigneur.
Les épreuves qu'elle a vécues, elle a su les vivre sous le regard de Jésus, avec Lui,
les traverser en continuant à aimer encore et encore.
Elle a su laisser Jésus éclairer sa vie par la Parole
que, chaque jour, elle essayait de déchiffrer, de comprendre, d'écouter,
d'accueillir, de ruminer et de vivre.
Et si, aujourd'hui, nous nous laissions illuminer par la Parole de Dieu ?
Temps ordinaire - 26e semaine
Vendredi 30 septembre 2022
Saint Jérôme, prêtre et docteur de l'Église
Ce merveilleux psaume 138 nous dit, à la fois, la proximité inouïe de Dieu
et la grandeur de l'homme, créé à son image et ressemblance.
Dieu nous est proche, "plus intime à nous-même que nous-même" dit même saint Augustin.
Il nous voit, il nous regarde, non pour nous épier, non comme un "voyeur",
mais comme un Père plein de tendresse, comme une Mère "aux petits soins" pour ses enfants.
Il nous conduit, sans jamais forcer notre liberté.
Aussi loin que nous allions, dans le bien comme dans le mal,
il nous rejoint, là où nous sommes, là où nous en sommes car ce qu'il cherche en nous,
c'est cette "image et ressemblance", ce qui nous fait "grands".
Rendons grâce pour cette Présence de Dieu, invisible à nos yeux,
peu perceptible à nos sens, souvent très silencieuse, mais non moins agissante !
Temps ordinaire - 26e semaine
Jeudi 29 septembre 2022
Fête des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël
(tapisserie de l'Apocalypse, d'Angers : le combat de l'archange Michel contre le dragon)
"Anges du Seigneur, bénissez le Seigneur, invincibles porteurs de ses ordres, attentifs au son de sa parole !" (antienne d'ouverture de la messe de ce jour) Nous fêtons aujourd'hui ces créatures qui sont sans cesse devant la face de Dieu, ces esprits bienheureux qui portent aux hommes les messages de Dieu, comme Gabriel à Marie, Raphaël à Tobie et Michel, force de Dieu. "
"Frères et sœurs, la fête des anges, que nous célébrons aujourd’hui,
nous offre plusieurs sujets d’émerveillement et d’action de grâce.
La préface de la messe proclame : « La splendeur de ces créatures spirituelles
nous laisse entrevoir comme tu es grand, Seigneur, et combien tu surpasses tous les êtres. »
Oui, en contemplant la splendeur des anges, nous admirons et nous adorons la beauté de Dieu,
sa sagesse « infinie en ressources », comme la qualifie saint Paul dans la lettre aux Éphésiens (3, 10).
L’adjectif grec traduit par « infinie en ressources », est en réalité beaucoup plus suggestif :
il signifie, à la lettre, « bigarré, chatoyant ».
La sagesse de Dieu, riche en fantaisie créatrice, se déploie et se reflète
dans ces innombrables créatures spirituelles (des myriades de myriades, nous disait le prophète Daniel !),
dont chacune est un chef-d’œuvre unique de beauté.
Quel émerveillement sera le nôtre lorsque nos yeux s’ouvriront sur cet univers invisible
qui nous entoure, même si pour l’instant nous ne le percevons que dans la foi !" (Frère Raffaele de Tamié)
Temps ordinaire - 26e semaine
Mercredi 28 septembre 2022
Saint Laurent Ruiz et ses compagnons, martyrs du Japon
Le psaume 87 que nous prions depuis hier, en écho au livre de Job,
est un grand cri vers Dieu, dans un moment de détresse extrême.
Nous pouvons le prier avec tous ceux et celles qui souffrent, qui désespèrent de la vie,
qui ne croient plus en un Dieu qui sauve, qui souffrent sans relâche.
Nous pouvons le prier aussi avec Jésus, dans sa Passion en croyant qu'il est "descendu aux enfers",
comme on le proclame dans notre confession de foi (le Credo).
Oui, Jésus est descendu jusqu'aux profondeurs de nos enfers, de nos ténèbres,
de nos désespoirs, de nos incroyances, de nos pires cauchemars et péchés,
pour nous en faire remonter avec lui vers la lumière, vers la vie, vers l'espérance..
.Nous faisons mémoire du Bienheureux Innocent de Berzo,
capucin italien, né en 1844 en Lombardie.
Il entre chez les Capucins, au couvent de Borno.
Le secret de sa joie était une vie d'intense prière.
Il aime passer de longues heures devant le Saint Sacrement, surtout la nuit.
Le 3 mars 1890, il tombe gravement malade en meurt à 46 ans, à Bergame.