Temps ordinaire : 2e semaine
Jeudi 20 janvier 2022
Saint Fabien, pape et martyr
Sainte Eustochie Calafato, clarisse
On accourt de toute part vers Jésus, si bien, nous dit Marc,
que" tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher".
Est-ce que nous accourons vers Jésus ?
Mais, direz-vous, : on se précipite vers lui, mais il ne nous délivre pas de notre mal, il ne nous guérit pas.
Cela fait des années que je lui demande de me guérir, de me délivrer, et c'est toujours pareil !
Nous n'avons pas de réponse à ces questions, mais nous pouvons toujours tenter une "explication"...
parmi, certainement, d'autres...
L'expérience nous apprend que d'un mal (qui reste un mal), le Seigneur peut nous aider à en tirer un bien,
peut nous aider à "grandir dans l'amour.
Par exemple, j'ai une maladie chronique qui me fait souffrir physiquement ; ceci est un mal, assurément,
mais, à vivre ainsi, au jour le jour la maladie, j'ai appris à compatir à toute souffrance,
je suis devenue plus proche de ceux qui souffrent, je les comprends mieux.
Autre exemple, je suis "accroc" aux compliments, et je ne cesse de les susciter, je ne peux m'en empêcher.
J'ai demandé plusieurs fois au Seigneur de m'en délivrer, et il ne fait rien.
Mais, au fil du temps, j'ai appris à mieux accepter les "faiblesses" des autres et les miennes,
je susi moins "dur" avec les petits côtés des gens, je les accepte mieux
. D'un mal, le Seigneur m'a fait grandir en acceptation des autres,
en acceptation de moi-même avec mes faiblesses.
Sainte Eustochie Calafato, de Messine en Sicile.
Née en 1434, elle est attirée très tôt vers l'idéal de vie franciscaine et réussit à entrer chez les Clarisses à l'âge de 15 ans.
Elle fonde un monastère en 1457 où l'on vit la Règle primitive de sainte Claire.
Elle meurt en 1485.
Sa vie est une vie pleine de charité, d'esprit de pénitence et de dévotion à l'Eucharistie.
Temps ordinaire - 2e semaine
Mercredi 19 janvier 2022
C'est la victoire du faible sur le puissant.
David ne compte pas sur lui, il s'appuie seulement sur le Seigneur.
Nos appuis humains sont fragiles : le javelot peut se briser, l'épée peut s'émousser, le bouclier peut se fendre.
Ne compter que sur soi peut se révéler bien dangereux.
Il est bon d'avoir confiance en soi, mais trop de confiance peut nous aveugler,
peut nous centrer sur nous-mêmes exclusivement.
Il ne s'agit pas, évidemment, d'utiliser Dieu,
comme certains, dans le passé, ont justifié les pires horreurs, "au nom de Dieu", non !
Il s'agit de mettre notre confiance en lui, d'utiliser les moyens pauvres, les moyens de vérité, de justice et d'amour
pour vaincre les "Goliath" de haine, de mensonge, d'injustice.
Temps ordinaire - 2e semaine
Mardi 18 janvier 2022
Ouverture de la semaine de prière pour l'unité des chrétiens
David, par un peintre flamand
Oui, nous avons tendance à regarder l'apparence, à nous arrêter à ce que l'on voit,
ce que l'on ressent, ce que l'on entend, ce que l'on perçoit :
c'est bien, mais ce n'est pas suffisant, car les apparences peuvent être trompeuses.
Le regard de Dieu, lui, va à l'essentiel : il voit le cœur, il voit les intentions du cœur, il voit les profondeurs de l'être.
C'est pourquoi, nous ne pouvons jamais juger ( et encore moins enfermer) quelqu'un sur des critères extérieurs.
Un exemple : Thérèse de l'Enfant Jésus raconte qu'un jour, elle a fait exprès d'aller lentement ouvrir le portail à un ouvrier pour permettre à une autre sœur d'aller ouvrir ce portail,
car Thérèse savait que cela faisait très plaisir à cette sœur d'aller ouvrir le portail.
Une autre sœur, voyant Thérèse aller si lentement, s'exclame :
"On voit bien que vous n'êtes pas pressée de faire ce travail !"
Elle avait jugé sur des apparences, la jugeant paresseuse,
alors que Thérèse faisant un acte de charité.
Que cet exemple nous aide à ne pas juger si vite les autres,
à ne pas enfermer les autres dans leurs apparences !
Temps ordinaire - 2e semaine
Lundi 17 janvier 2022
Saint Antoine, abbé, Père des moines
Nous sommes appelés à "grandir" comme l'arbre grandit, comme tout chose vivante grandit.
Ce qui nous fait grandir, ce sont les multiples choses ordinaires de la vie,
ces choses que l'on répète chaque jour, mais aussi les échecs que l'on peut subir,
les petits (ou grands) chocs auxquels nous sommes confrontés,
tant d'occasions pour apprendre à aimer, pour apprendre à se donner,
pour apprendre à mettre notre confiance dans le Seigneur.
Tout peut concourir à notre croissance dans l'amour, dans le bien, dans le beau, dans le vrai.
Temps ordinaire - 2e semaine
Dimanche 16 janvier 2022
Saints Bérard et ses compagnons, martyrs

"La mère de Jésus lui dit : "Ils n'ont pas de vin."
Jésus lui répond : "Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n'est pas encore venue."
Sa mère dit à ceux qui servaient : "Tout ce qu'il vous dira, faites-le."
Jean 2, 1-11
Drôle de noces où on ne parle pas de la mariée et à peine du marié !
où on n'a pas prévu les bonnes rations de vin et où la lumière se focalise sur Marie, sur les serviteurs et sur Jésus. L'évangéliste saint Jean veut peut-être nous dire quelque chose à travers ces noces bizarres :
Le véritable époux, c'est Jésus lui-même qui vient épouser l'humanité, faire alliance avec elle.
Chacun de nous, en fin de compte, est cette "épouse" à qui Jésus veut s'unir,
avec qui Jésus veut partager son intimité de Fils de Dieu.
Chacun de nous est aussi ce serviteur à qui Marie ne cesse de répéter :
"Tout ce qu'il vous dira, faites-le !"
Car, faire ce que Jésus nous dit, c'est vivre,
c'est entrer dans une dynamique d'amour, de vérité, de joie et de paix.
Nous faisons mémoire aujourd'hui de saint Bérard et de ses compagnons,
les premiers "martyrs" de l'Ordre franciscain, morts du temps même de saint François d'Assise.
Je mets "martyrs" entre guillemets, car Bérard et ses compagnons n'ont pas suivi ce que disait François ;
ils ont été imprudents, ils ont été au-devant du martyr, provoquant les musulmans,
en entrant dans une mosquée pour prêcher le Christ.
C'est un exemple à ne pas suivre
et nous ne sommes pas sûrs si, aujourd'hui, on les canoniserait !

Temps ordinaire - 1e semaine
Samedi 15 janvier 2022
Le nom de Jésus veut dire "Le Seigneur sauve".
Il vient nous sauver de nos égoïsmes, de nos indifférences, de nos haines, de notre péché, de la mort...
Nous sommes tous des "pécheurs", des "malades"
et Jésus est le "médecin" de nos cœurs endurcis, de nos mains qui se ferment,
de nos paralysies, de nos immobilismes, de nos rancœurs, de nos amertumes...
Sois béni, Seigneur, de nous aimer et de nous rejoindre là où nous sommes,
là où nous en sommes et tels que nous sommes !
Temps ordinaire - 1e semaine
Mercredi 12 janvier 2022
Saint Bernard de Corléon, capucin
Comme Abraham, comme David, comme Samuel et comme Jésus,
le Seigneur nous invite aujourd'hui à l'écoute, à l'accueil de sa Parole,
à dire : "Me voici" lorsqu'il me demande quelque chose, à travers sa Parole,
à travers ce qui monte de ma conscience,
à travers ce que peut me demander tel ou telle...
Nous faisons mémoire de saint Bernard de Corléon, né enSicile en 1605 dans une famille de paysans.
IL devint cordonnier et aimait le jeu des armes.
Lors d'une querelle d'amour-propre, il blessa gravement son adversaire.
Il décida alors de se faire Capucin et ne fut admis qu'après un long temps d'épreuve, en 1637.
Durant 35 ans, il vécut en frère non prêtre, humble, acceptant n'importe quel emploi, dans n'importe quel couvent,
toujours dévoué pour ses frères.
La base de sa vie, c'était la contemplation incessante du Christ en croix et son attachement à l'Eucharistie.
Il s'endormit paisiblement dans le Seigneur en 1667.
