Temps pascal - 5e semaine
Mardi 17 mai 2022
Saint Pascal Baylon, frère mineur
Cette paix que Jésus nous offre et nous donne
va bien au-delà de la sérénité humaine, de l'absence de conflits,
c'est l'Esprit de Paix que nous donne Jésus,
cet Esprit qui est "communion d'amour" entre le Père et le Fils,
cet Esprit qui veut faire de nous des personnes de "communion"
et cette paix commence à l'intérieur de nous.
Comment faire la paix si cela ne commence pas d'abord en nous ?
Nous faisons mémoire d'un simple paysan espagnol, saint Pascal Baylon, né en 1540
qui après bien des rebuffades, entre en 1564 chez les frères mineurs de Monteforte, comme frère laïc.
Il remplira les tâches les plus diverses dans les divers couvents de sa province,
surtout celle de portier où il se distingue par son amabilité envers tous.
Il avait une foi inébranlable dans l'Eucharistie.
Il meurt en 1592 et a été désigné patron des œuvres eucharistiques.
Temps pascal - 5e semaine
Lundi 16 mai 2022
Sainte Marguerite de Cortone
Quand il nous revient à l'esprit, à la mémoire, une phrase de psaume, une Parole de Jésus,
le récit d'une de ses rencontres, une bribe de cantique, une parole proclamée dans une homélie...
c'est le travail de notre mémoire, bien sûr, mais c'est aussi le travail de l'Esprit en nous.
Il nous revient d'y être attentif, de l'accueillir et d'en rendre grâce et d'agir en conséquence.
C'est par de petites touches que l'Esprit nous enseigne :
ouvrons nos cœurs, nos oreilles, nos esprits à ses mouvements !
(tableau de Marco Benefial : Marguerite découvrant le corps de son amant)
Nous faisons mémoire cette semaine d'un grand nombre de frères et sœurs de la famille franciscaine.
Et, aujourd'hui, de sainte Marguerite de Cortone, née en 1247,
elle dut mendier pour vivre jusqu'à ce qu'un jeune seigneur la prenne pour compagne et lui donne un fils.
Neuf ans plus tard, il fut tué dans une rixe et Marguerite changea complètement de vie :
elle se retira à Cortone où elle devint Tertiaire franciscaine.
Elle y fonda un hôpital pour les pauvres et eut une vie mystique intense, toute dévouée à la Passion du Christ.
Morte en 1297, elle fut canonisée en 1728.
Temps pascal - 5e semaine
Dimanche 15 mai 2022
En trois phrases, tout est dit du noyau , de l'axe profond du christianisme : "aimer",
mais pas n'importe comment, aimer à la manière de Jésus :
gratuitement, sans condition, sans limites
(autant que c'est possible pour notre nature humaine, fragile et vulnérable).
Ouvrons l'évangile et contemplons les rencontres que Jésus fait :
la Samaritaine, Zachée, l'aveugle Bartimée, la femme adultère,
la pauvre veuve, le lépreux, le Samaritain et tant d'autres personnes.
C'est Jésus qui nous apprend à aimer.
Et c'est l'aventure de toute notre vie : nous ne cessons jamais cet apprentissage,
difficile, mais exaltant, qui commence dans les mille et une petites choses de la vie quotidienne :
accepter mon conjoint ou mes enfants, ou ma famille, mes voisins, mes collègues, mon patron, etc..
. "tels qu'ils sont", avec leurs petits côtés et leurs grandes qualités,
avec leurs fragilités et leurs faiblesses ( ce qui ne veut pas dire tout approuver!) et leurs forces,
parce que Jésus, lui, nous aime et nous accepte tels que nous sommes.
Il ne faut pas trop de toute une vie pour apprendre à aimer à la manière de Jésus !
Temps pascal - 4e semaine
Samedi 14 mai 2022
Fête de saint Matthias, apôtre
"Je ne vous appelle plus serviteurs,
car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ;
je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai entendu de mon Père,
je vous l'ai fait connaître."
Jean 15, 9-17
Ce petit passage de l'évangile de Jean nous ouvre un horizon infini
et incommensurable sur les dons que nous fait Jésus :
il n'a rien gardé pour lui ; il s'est donné à nous et, non content de cela,
il nous a ouvert le chemin vers le Père.
Par ses paroles, ses actes, ses attitudes, sa vie et sa mort et sa résurrection,
il nous a dit qui est le Père ("Qui me voit voit le Père !").
Tout ce qu'il a reçu, entendu du Père, il nous l'ouvre, il nous le donne,
pour que nous ayons avec le Père, la même relation qu'il a Lui, le Fils unique !
Nous ne mesurons pas combien c'est vrai que nous ne sommes plus des "serviteurs",
mais des "amis", car il nous a tout dit :
sa Personne nous révèle et nous dit le Père.
Rendons grâce et louons-Le pour tant d'amour !
Temps pascal - 4e semaine
Vendredi 13 mai
Notre Dame de Fatima
Parfois, nous aussi, comme les apôtres, nous sommes "bouleversés", effrayés,
par les épreuves que nous traversons, en famille, en société
ou à cause des événements tragiques du monde (guerre, violences, catastrophes, etc...)
et nous avons l'impression que Jésus nous a quittés.
Sa Parole peut nous aider à retrouver un peu de paix et, surtout, confiance en lui :
"Là où je suis, je veux que vous soyez, vous aussi."
Et ce n'est pas un vain mot, puisqu'il a dit par ailleurs :
"Je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde".
Mais, il n'est pas avec nous, comme les personnes qui nous sont proches sont "avec nous" ;
Lui, il est "en nous", il demeure en nous, sans que nous le "sentions", mais bien réellement.
De plus, il est "devant" nous comme le chemin qui mène à la vraie vie.
Prenons ce chemin : il ne conduit pas à une impasse : il nous conduit dans les bras du Père de Jésus Christ ! Demandons à Marie, notre Dame de Fatima, de nous faire entrer sur le chemin de Jésus !
Temps pascal - 4e semaine
Jeudi 12 mai 2022
Saint Léopold Mandic, prêtre capucin
Oui, l'amour du Seigneur, nous le chantons sur tous les modes et dans tous les tons,
car c'est un amour durable, profond, fidèle, intense, "bâti pour toujours"
et plus profond, plus stable que les cieux.
Comment ne pas rendre grâce pour la miséricorde infinie du Seigneur,
qui attend nos retours, qui guette nos conversions,
qui vient sans cesse au-devant de nous, qui fait les premiers pas
et qui ne cesse de nous pardonner, de nous accueillir tels que nous sommes !
Comment ne pas rendre grâce quand il nous ouvre son intimité,
Père, Fils et Esprit Saint et nous invite à leur commune union !
Nous faisons mémoire d'un capucin bosniaque, entré chez les capucins de Padoue où il fait profession en 1888.
Il mesurait 1,35m ! et ne savait faire qu'une chose : confesser.
Il a réconcilié avec le Seigneur des foules de pénitents qui témoigneront de sa patience,
de sa disponibilité, de sa délicatesse et de son grand cœur.
Il aurait voulu être missionnaire en Orient et travailler à l'Unité de l'Église,
mais ses supérieurs refusent. Il dira alors : "Tout pénitent sera mon Orient".
Il meurt en juillet 1942.
Temps pascal - 4e semaine
Mercredi 11 mai 2022
Saint Ignace de Laconi, frère capucin
Saint Jean, dans son évangile insiste beaucoup sur le fait que croire,
c'est être dans la lumière, et que croire, c'est aussi vivre éternellement.
Être dans la lumière, ce n'est pas tout comprendre de Jésus Christ, de son Père et de leur commun Esprit
ce n'est pas un savoir, c'est une relation d'amour avec le Christ, et, par le Christ, avec le Père.
Croire, ce n'est pas d'abord un savoir, une connaissance,
c'est une alliance, c'est une relation de "personne à personne",
du croyant avec son Dieu qu'il considère comme un Père, un Frère, un Ami.
Du reste, Jésus dit ailleurs, dans l'évangile de Jean :
"Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis,
car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître."
Rendons grâce pour ce don généreux de Dieu qui nous invite dans son intimité.
Nous faisons mémoire aujourd'hui d'un humble frère capucin,
Vincent Peis, né en 1701 à Laconi, en Sardaigne.
Admis comme frère laïc chez les capucins de Cagliari, sous le nom de frère Ignace,
il a sillonné les rues de cette ville pendant quarante ans,
comme frère quêteur, le chapelet à la main.
Les enfants couraient à sa suite et il leur donnait des morceaux de pain. Il est mort en 1781
Temps pascal - 4e semaine
Lundi 9 mai 2022
Sainte Catherine de Bologne, vierge
Ce psaume exprime le désir profond qui nous habite :
la soif d'un bonheur qui soit durable, la soif d'une joie qui dépasse le simple divertissement,
la soif d'un amour qui tienne bon et traverse toutes les épreuves,
finalement, la soif d'une relation d'intimité avec le Dieu de Jésus Christ.
Laissons cette soif, ce désir, monter du plus profond de notre être,
car, parfois, nous le refoulons devant nos petits intérêts égoïstes,
nos préoccupations secondaires.
Buvons à la source d'eau vive qu'est le Seigneur !
Nous faisons mémoire aujourd'hui de sainte Catherine de Bologne qui naquit en 1413.
Après être entrée dans une maison de Tertiaires franciscaines, elle embrassa,
avec ses sœurs, la Règle de sainte Claire.
En 1456, elle quitta Ferrare avec seize de ses sœurs pour fonder un monastère à Bologne.
Elle en fut l'abbesse jusqu'à sa mort, en 1463.
Voici les recommandations qu'elle fit à ses sœurs peu avant de mourir :
« Aimez la concorde, chérissez la paix ». La paix est le précieux héritage que Jésus-Christ, prêt à monter au ciel, laissa par testament, non-seulement à ses apôtres, mais à tous les chrétiens, et par conséquent à vous. Jésus-Christ aime tant cette paix, et il a tant à cœur que les siens la conservent, que si vous la conservez avec soin, comme il est juste, je vous assure, et vous pouvez m'en croire, que tout vous prospérera. Oui, certainement il vous bénira, si vous supportez patiemment les défauts de vos sœurs, si vous avez pitié de leur faiblesse, si tout ce qui peut semer parmi vous la zizanie et la discorde vous est en horreur. Vous êtes toutes d'un âge assez mûr pour savoir ce que la perfection demande de vous, sans qu'il soit besoin que j'insiste là-dessus davantage.