Temps ordinaire - 27e semaine
Dimanche 2 octobre 2022
"La réussite de notre vie, notre traversée de la mort
et de tout ce qui la prépare, dépendent de notre foi.
L'expression plénière de cette foi est notre adhésion au Christ,
mais elle est déjà en germe dans la confiance que nous mettons dans notre vie,
dans l'attente confuse d'une croissance heureuse.
Privé totalement de foi, l'homme meurt : il n'a plus de raison ni de goût de vivre.
Cette foi connaît des degrés et se révèle capable de croissance.
C'est bien pour cela que les disciples demandent à Jésus d'augmenter leur foi.
Celui-ci leur répond qu'ils n'en ont même pas «gros comme un grain de moutarde».
Il faudra attendre la Résurrection pour que la foi puisse atteindre toute sa taille
et devienne capable de déplacer arbres et montagnes,
de mettre la vie là où semble régner la mort.
Cela ne l'empêchera pas de rester fragile,
de connaître des éclipses, de devoir repartir à zéro.
La foi est en effet relation vivante à des réalités qui nous viennent «du dehors».
La foi prend telle ou telle forme selon notre tempérament, notre affectivité
et tout ce qui nous vient de notre héritage.
Mais, en dernier ressort, elle dépend d'un choix de notre part.
Choisir de croire est toujours à portée de notre liberté."
(P. Marcel Domergue, jésuite, dans la revue "Croire")