Temps ordinaire - 7e semaine
Jeudi 24 février 2022
Bienheureuse Isabelle de France, vierge
Avoir de la saveur, c'est ne pas être tiède et médiocre,
ce que nous sommes bien souvent !
Jésus, aujourd'hui, nous "réveille" et nous secoue :
que notre vie ait le goût de l'Évangile, la saveur de l'amour mutuel,
le piquant de la bienveillance, l'arôme de la miséricorde !
Nous ne pouvons réaliser cela par nos propres forces.
Demandons au Seigneur Jésus son aide, sa force
et nous aurons du "goût" pour ceux et celles qui nous entourent...
Sœur cadette de Saint Louis née en , Isabelle reçut, comme son frère, une éducation chrétienne très forte :
dès son plus jeune âge elle se fit remarquer par sa piété et sa tempérance.
Pour des raisons politiques, sa mère voulait la marier au fils du comte de la Marche,
Le pape Innocent IV souhaitait la voir épouser le fils de Frédéric II de Hohenstaufen, empereur du Saint Empire.
Isabelle refusa ce parti et fit connaître à sa famille et au Pape qu’elle souhaitait garder la virginité.
Le Pape comprit son dessein, et lui accorda, par bulle ()
l’autorisation de se mettre sous la tutelle spirituelle de religieux franciscains.
Un an plus tard, elle entreprit la construction d’un monastère, dans la forêt de Rouvray (le bois de Boulogne), proche de Paris, sur un terrain concédé par son frère, le roi Louis IX.
Le monastère de Longchamp fut achevé en 1259, et accueillit les premières clarisses (de l’obédience de Saint-Damien), venues du monastère de Reims, le .
En s’inspirant de la Règle écrite par Claire d’Assise, elle avait composé elle-même une règle, un peu moins sévère,
qui fut approuvée par Alexandre IV ().
Saint Bonaventure, ministre général des Franciscains et d’autres frères l’avaient conseillée ;
il prêcha plusieurs fois à Longchamp et rédigea un traité de vie spirituelle dédié à Isabelle :
Le monastère fut consacré à l’humilité de la Bienheureuse Vierge Marie.
À partir de 1260, Isabelle vint s’installer dans une petite maison, construite pour elle dans l’enclos du monastère,
pour partager la vie et la prière des sœurs, mais elle ne fit jamais profession religieuse.
Elle mourut le 23 février 1270