La richesse de la grâce de Dieu, c'est l'Esprit du Seigneur,
Esprit de Lumière et de Force, Esprit de nouveauté et de jeunesse.
Dans l'Évangile de ce jour Jésus nous dit qu'il est la "lumière du monde".
Rien n'est ténèbre en lui.
Nous pouvons avancer avec confiance vers Lui et vers son Esprit pour faire chaque jour du "neuf",
car Dieu est "neuf" chaque matin. Dieu est Lumière à tout instant de nos vies.
Dieu est "jeunesse", élan jaillissant d'amour et de paix.
Aujourd'hui, exposons-nous à sa Lumière, à son Esprit, à sa nouveauté
pour "renaître" à chaque instant dans l'amour et la miséricorde
et lui remettre nos ténèbres pour qu'il en fasse jaillir sa Lumière !
Admirons, louons et bénissons la délicatesse, le tact,
l'amour et la miséricorde infinis de Jésus vis-à-vis des accusateurs et vis-à-vis de la femme !
Très peu de mots... Juste une phrase pour "lire" notre vie et nous reconnaître, les uns comme les autres,
des hommes et des femmes pécheurs...
Et, pour ne pas nous faire honte, Jésus se baisse, pour nous laisser le temps de partir...
ou de nous laisser seul avec Jésus.
Il ne condamne pas. "Je ne suis pas venu pour condamner" dira-t-il dans un autre passage de l'Évangile,
"mais pour sauver"
Il ne nous condamne pas, mais il nous appelle à un sursaut, à une vie : "Ne pèche plus !"
Apprenons de cette scène combien le Seigneur Jésus nous révèle la miséricorde de Dieu
vis-à-vis de chaque personne humaine.
Apprenons de Jésus à regarder chaque personne
avec les yeux de la miséricorde et à nous regarder en justesse et vérité.
Jérémie, le prophète, découvre avec effroi et douleur les projets de mort qui se font derrière son dos.
Il est l'image, la figure, la prophétie de ce qui se trame aussi derrière le dos de Jésus.
Comme Jérémie, Jésus sent l'étau se resserrer sur lui.
Il reste en "dialogue constant" avec son Père qui l'a envoyé, à qui il a dit :
"Me voici ! Je suis venu, ô mon Dieu, pour faire ta volonté" :
celle de sauver les hommes du péché et de la mort pour les amener à la Vie, à l'Amour, au Bonheur.
Mais, comme Jérémie, comme Jésus, comme tous les saints et saintes,
nous prenons ce chemin de mort et de résurrection.
Il ne peut avoir de résurrection sans passer par la mort.
Tous les jours nous "apprenons à mourir" à notre égoïsme, à notre vanité, à notre repli sur nous
, à nos indifférences, à la violence, à la médisance...
pour renaître aussi tous les jours à l'amour des autres et de nous-mêmes,
à la paix, au don de soi, à l'humilité, à la miséricorde et à la compassion.
Prenons la main de Jésus pour traverser ces morts quotidiennes et vivre ces renaissances quotidiennes.
Nous continuons la lecture des longs chapitres 5 et 7 de saint Jean
où Jésus martèle combien il vient du Père, qu'il ne fait que ce que le Père lui demande
parce que le Père et le Fils veulent la même chose : nous délivrer du mal,
nous délivrer du péché, nous délivrer de la mort
ils veulent, ensemble, nous donner la Vie, nous donner l'Amour,
nous donner la Paix, nous donner la Vie éternelle
. Écoutons Jésus nous dire qu'il est le Fils du Père, que Lui seul, Jésus, peut nous donner accès au Père.
Chaque fois que nous faisons comme Jésus, que nous aimons, comme Jésus,
que nous nous donnons aux autres avec amour, nous nous rapprochons du Père.
Nous continuons la lecture du chapitre 5 de saint Jean
où Jésus explique aux Juifs de Jérusalem qu'il est bien "envoyé" de Dieu, envoyé du Père.
Il leur révèle que les Écritures lui rendent témoignage
et on sent sa "douleur" de voir ces Juifs ne pas venir à lui pour "avoir la Vie"
Tout son discours est comme "condensé" dans l'acclamation de l'évangile :
"Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique pour que les hommes aient la Vie."
Est-ce que nous le croyons ?
Est-ce que nous sommes conscients de cet amour immense du Père
qui donne ce qu'il est, ce qu'il a, par amour pour nous, les hommes et femmes de tous les temps ?
Arrêtons-nous, prenons le temps de nous poser devant ce Père,
devant cet Amour qui nous déborde de partout,
qui nous enveloppe très discrètement,
car Dieu ne s'impose pas, il ne contraint pas, il n'oblige pas : il nous invite....
Nous commençons aujourd'hui la lecture du chapitre 5 de l'évangile de saint Jean,
où Jésus révèle sa relation à Dieu qu'il appelle son "Père".
Il nous dit, dans le passage ci-dessus, qu'il est complètement dépendant du Père,
non comme une servitude, mais comme une liberté souveraine,
parce que la dépendance qu'il vit est une dépendance d'amour.
C'est la première fois, dans l'évangile que Jésus dit explicitement :
"Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait".
Rendons grâce à Dieu, car, par Jésus, il nous ouvre les trésors de son cœur.
Par Jésus, nous avons accès à Dieu notre Père
et nous pouvons, avec Jésus, par Lui et en Lui,
nous recevoir du Père et devenir de plus en plus "fils et filles" bien-aimés.
Tous les textes de ce jour nous parlent de l'eau et font allusion au baptême.
Rappelons-nous : le Carême, à l'origine, et encore maintenant,
s'est développé comme temps préparatoire pour les catéchumènes,
pour s'acheminer vers le baptême en la Vigile pascale.
À ce moment-là, ce n'était que la nuit de Pâques qu'on célébrait les baptêmes.
Nous pouvons donc prier aujourd'hui pour les nombreux catéchumènes, adolescents et adultes
qui, dimanche après dimanche, s'acheminent vers leur baptême.
Mais, c'est aussi le moment pour nous, qui sommes baptisés depuis notre enfance, peut-être,
de "revitaliser" notre baptême. Ne le laissons pas "dormir" au fond de nous.
Rappelons-nous : nous avons été plongés (baptisés) dans la mort et la résurrection de Jésus,
pour vivre chaque jour de sa vie, une vie qui est une Eau Vive,
une Eau qui donne des fruits d'amour, de paix, de joie, de miséricorde.
La guérison du fils du fonctionnaire royal, dans l'évangile de ce jour,
illustre à merveille la prophétie d'Isaïe.
Notre Dieu est un Dieu qui donne la vie, qui redonne la vie,
qui ne cesse de créer et de recréer ce que nous défaisons par notre égoïsme,
notre orgueil, nos indifférences, notre violence.
Par Jésus Christ, il ne cesse de nous dire : "Je suis venu pour que les hommes aient la vie, et la vie en abondance". Une vie qui dépasse la vie de notre corps ;
une vie qui va plus loin que nos épreuves,
une vie qui jaillit de l'intérieur, du dedans, là où Dieu repose en nous et nous attend.
Tournons-nous vers ce Dieu de vie, vers le "dedans" de nous-mêmes
et laissons-le Père nous recréer à l'image du Fils Bien-Aimé.
C'est l'histoire de deux fils qui ne savent pas être vraiment des fils vis-à-vis de leur père
et de deux fils qui ne savent pas non plus être des frères.
Ils nous ressemblent étrangement !
Car nous, aussi, nous avons à apprendre à être fils et filles du Père de Jésus Christ
et nous avons à apprendre à être des frères et des sœurs.
Seul, Jésus Christ, Lui qui est Fils unique et notre Frère,
peut nous apprendre à être des fils et des filles, des frères et des sœurs.
Lui seul se situe "bien" vis-à-vis du Père.
Aujourd'hui, il nous invite à le regarder, à le contempler dans sa relation au Père
et dans sa relation avec ses frères et sœurs.
Il nous révèle que le Père est une Dieu de miséricorde et de compassion,
qui se réjouit de nos retours, comme le berger se réjouit d'avoir retrouvé sa brebis perdue !
Il nous révèle que le Père aime chacun de nous d'un amour infini,
d'un amour qui nous déborde de partout.
Il nous révèle que chaque être humain est un frère, une sœur aimés du Père, aimés de Jésus Christ.
Mettons-nous à son école pour apprendre à être des fils et des frères.